Mes chers amis,

Depuis le jour où j'ai commencé à faire partie du Collège Saint-Joseph, soit d'abord comme élève, soit plus tard comme enseignant, plusieurs générations se sont succédées. Chaque promotion laisse son empreinte souvent dûe aux élèves "super" qui ont obtenu des succès spectaculaires, ou ceux qui se sont trouvés à l'autre extrême, ou enfin à ceux qui étaient de force moyenne.

Dans cette suite d'années qui ont passé bien vite, j'ai eu l'occasion d'être le professeur du père, et aussi, plus tard, du fils. Et leurs souvenirs s'amalgament, souvent semblables: suer pendant trois heures devant les "beaux" et "durs" problèmes de Math, passer un bon moment à recopier des notes en raison de la "disparition" d'un cahier, d'une distraction ou d'une absence, enfin arriver à un état de quasi "saturation" après quelques heures de leçons suivies de Math.

Cependant, malgré ces désagréments, il reste tout de même quelque chose d'agréable dont on se rappelle avec plaisir: le bon souvenir de la vie au Collège, souvenir, on peut le dire, permanent et ineffaçable.

Maintenant que je quitte le Collège, je dois l'avouer, non sans émotion, je peux dire que, si j'ai pu faire sentir à nos chers élèves un peu de cet amour des mathématiques dont je suis empreigné, cette admiration pour les merveilles du raisonnement et les découvertes géniales de l'esprit humain, cet atachement à cette belle science, je me considérai heureux et réconforté.

Je souhaite aux élèves de cette promotion et à ceux qui vont suivre beaucoup de succès, en espérant qu'ils feront honneur au Collège Saint-Joseph.

Yomtov GARTİ

"Palmarès 1980"